Fourre-tout mon blog ?

Fourre-tout mon blog ?

Non ! Un lien : l’amour des mots ! Qu’ils soient lus, écrits, filmés… ils rythment mon quotidien et guident mes expériences professionnelles.

Vous trouverez ici mes impressions de lecture, mes chroniques littéraires en vidéo, mes démos de voix off... et au fil des pages quelques mots sur la montagne, parce qu'elle ne me quitte pas!

vendredi 27 juillet 2012

Les coulisses d’un tournage


La vie a ceci d’incroyable qu’elle offre des expériences totalement inattendues. De jolis moments, auxquels on ne s’attend pas, de jolis moments que l’on reçoit comme des cadeaux. C’est ce qui s’est passé il y a maintenant presque quatre mois. C’était le jour de mon anniversaire. Je suis partie à la Rochelle faire un casting pour être animatrice d’une série de documentaires consacrés à l’environnement. Je m’y suis rendue sans me faire d’illusion. Au pire me disais-je, j’aurai vu la mer ! Non seulement je l’ai vue, mais en plus elle m’a porté chance… C’était le début d’une belle aventure, j’ai eu envie de vous la raconter, avec le cœur.

Au cœur des océans


L’île de Ré… écrin improbable. Si près de la ville et si loin de l’agitation. Je découvre ses plages, nous sommes en plein mois de juillet et pourtant rien ici ne rappelle l’été. Il fait frais, le rivage est battu par les vents, le ciel est tout nuancé de gris.
Nous sommes venus, entre autres, pour assister à la remise à l’eau de quatre tortues. Chaque année, un certain nombre d’entre elles s’échouent sur les côtes françaises. Elles sont alors recueillies par un centre de soin qui leur est entièrement consacré à l’Aquarium de La Rochelle. Après avoir été soignées et nourries, et une fois qu’elles sont suffisamment grosses pour reprendre le large, elles sont relâchées. Voici Danaé, petit tortue miraculeusement sauvée, sur son dos un émetteur qui permettra aux scientifiques de la suivre. Une fois posée sur le sable par les biologistes, elle sent d’elle-même la direction de la mer, et lentement, va rejoindre l’eau, puis le grand large, vers d’autres horizons. Je suis très émue… au moment où je la vois reprendre la mer, je me dis que cette tortue est le symbole tant de la beauté que de la fragilité de notre planète.

Etape à Lacanau



Les estivants ont déserté cette station balnéaire d’ordinaire envahie par la foule. Je m’en réjouis, et profite d’une soirée calme pour faire quelques pas sur la plage.



Quelques jours plus tard, le tournage se poursuit dans les alentours de La Rochelle. Nous travaillons toujours sur la thématique des mammifères marins, sous le soleil cette fois ! Pour recenser les populations de baleines, dauphins, marsouins, oiseaux… une équipe d’observateurs, naturalistes formés à ce travail, survole pendant plusieurs mois un territoire déterminé. Il est difficile de connaître ces populations, justement parce qu’elles évoluent en pleine mer… l’équipe est chargée de les comptabiliser, mais aussi d’essayer de comprendre leur mode de fonctionnement, leur territoire, leur déplacement… j’embarque à bord d’un avion spécialement équipé de hublots en relief, pour pouvoir mieux observer. Nous installons sur l’appareil des Go Pro, (ces petites caméras embarquées), pour avoir des images du vol vu de l’extérieur !

Au cœur des terres


Et quel plus bel exemple pour évoquer la terre que de parler de la vigne ? Saint Estèphe, Saint Emilion… nous évoluons au milieu des plus beaux domaines du Bordelais. Je découvre une terre, et surtout ces hommes qui la façonnent, travailler la vigne est un beau métier. Du cep, à la feuille, au fruit, puis à la vinification. J’écoute les vignerons parler de leur vin comme de leur propre enfant, je regarde les chefs de culture caresser leur vigne comme on caresse une femme, je ne boirai plus jamais du vin de la même façon. Ici les mots savoir faire et tradition prennent tout leur sens. Je ne parlerai pas des polémiques concernant l’utilisation de pesticides agressifs sur la vigne et d’intrants, d’arômes divers, dans les cuves, y compris (et surtout) dans les grands domaines. Je préfère retenir la passion de ces petits producteurs qui se battent contre la puissance des gros. Producteurs bio, ou en transition pour le devenir, ils combattent un système qui encourage le rendement à tout prix. Eux travaillent sept jours sur sept, les pieds dans la terre, pour faire un vin d’une qualité exceptionnelle, qui ne les rendra pas riches, mais dont ils seront fiers.
Nous progressons dans les terres, à la rencontre de Dania, productrice de viande de bœuf bio. C’est une jolie rencontre, Dania est belle dans ces prés qu’elle aime tant. Une éolienne, des herbes que l’on laisse pousser, une nature que l’on respecte en n’intervenant pas, un troupeau de Galloways qui évolue paisiblement, c’est la petite maison dans la prairie…



A l’intérieur des terres toujours, le long de l’Estuaire de la Gironde, nous faisons la connaissance d’un chasseur, sur la thématique cette fois de la pollution aux métaux lourds des zones humides. Il explique les récents efforts de la fédération de chasse pour protéger ces zones sensibles, dans lesquelles prolifèrent canards, oies, loutres… Protéger oui, mais pour chasser ? C’est un débat intéressant…L’endroit en tous cas est surprenant, marécageux, mi-terre mi-mer… nous partons à la recherche de traces de loutres !

L’aventure reprend à la fin de l’été… à venir donc sur mon blog de nouveaux comptes-rendus ! Il y a aura à nouveau l’océan, puis les forêts des Landes, les sommets des Pyrénées… le voyage ne fait que commencer et il y a tant à découvrir !

vendredi 20 juillet 2012

A la vie, à la mort de Philippe Bataille

Alors oui forcément, le sujet n'est ni gai ni de saison. Et pourtant... Le sociologue Bataille s'est livré à une enquête au coeur d'un service de soins palliatifs. Il en ressort un brillant essai sur la mort, et sur la vie, donc. Un livre qui a le mérite de poser des questions trop souvent éludées par notre société, comment accompagner vers la mort, quelle place pour nos mourants? Voilà à mon sens un livre nécessaire, pour prendre du recul face à la polémique sur l'euthanasie et la tyrannie de l'émotion qu'elle suscite souvent.

Du vent dans mes mollets de Raphaëlle Moussafir

Un petit livre que j'ai attrapé au hasard... et que je n'ai plus lâché! C'est un court récit, celui d'une petite fille mal dans ses baskets, avec les interrogations propres à son âge, les douleurs aussi, les incompréhensions. C'est très beau! Parce que l'enfance n'est pas un pays tout rose, qu'elle est aussi le théâtre de déchirures et de souffrances. Écrit qui plus est avec beaucoup d'humour.

Un renard à mains nues de Emmanuelle Pagano


Un recueil de nouvelles... qui n'en est pas pas vraiment un. Les personnages se croisent, se retrouvent, tous un point commun, leur immense fragilité. Emmanuelle Pagano les dessine avec sensibilité et tendresse. C'est une très belle lecture. Et, cerise sur la gâteau, les histoires ont pour décor mon plateau ardéchois, du moins je le pense, tant au fil des pages j'ai cru retrouver des sensations oubliées et reconnaître des situations singulières, propres à ce coin de montagne.

mardi 10 juillet 2012

Malraux a ecrit 'Le monde aurait pu être simple comme le ciel et la mer', et voilà que je le comprends mieux que jamais.